C'est par une journée pluvieuse, décourageant toute envie d'exploration, que je me dirige vers ma collègue. Le bruit des gouttes sur mon parapluie amplifie ma réticence à explorer les allées de Cully, malgré les découvertes promises. Après un repas mêlant ragots et projets, nous nous rendons au festival. À notre surprise, l'averse cesse, annonçant une amélioration. Un court voyage en train, longeant le lac, nous emmène rapidement à destination. Englobés par une foule joyeuse, nous nous laissons entraîner, l'ambiance effervescente nous captivant.
Arrivés à la tente des accréditations, la joie de ma collègue, première visiteuse, est palpable. Mon tour venu, une confusion survient : je ne suis pas sur la liste. L'erreur, une inscription sous "Jérémy FréquenceBanane", est finalement résolue. Pressés, nous nous dirigeons vers notre premier concert, esquivant la foule pour entrer dans le chapiteau à l'acoustique remarquable.
Bojan Z, accompagné d'élèves de la Haute École de Musique de Lausanne, prend la scène. Le groupe, incluant un rare vibraphone, nous plonge dans un mélange de jazz et de musique traditionnelle slave. L'énergie des étudiants complète le talent de Bojan Z, qui met à l'honneur le jeune vibraphoniste, descendant d'une de ses influences majeures.
Nous poursuivons notre exploration vers le Next Step, autre scène majeure. L'atmosphère électrique nous saisit immédiatement. Myele Manzanza, après une performance époustouflante, improvise une session mémorable avec ses musiciens, dans un échange dynamique et presque comique.
Malgré notre désir de découvrir plus, le temps nous contraint à partir. Après plusieurs tentatives infructueuses d'entrer dans des caveaux bondés, nous écoutons finalement les derniers moments de Gina Été, dont les sonorités électroniques nous accompagnent dans notre retour.
Partageant nos impressions sur cette 40ème édition du Cully Jazz, nous ressentons un mélange de joie pour les découvertes faites et de frustration pour celles manquées. Ce festival, riche en diversité artistique, nous laisse l'envie irrépressible d'y retourner.